Zoom sur les énergies de demain

Qu’elle soit solaire, éolienne, hydraulique ou biomasse, l’énergie de demain se développe dès aujourd’hui. Renouvelable donc synonyme de développement durable et de transition énergétique, sa part croissante induit des unités de production plus conséquentes. État des lieux.

Selon les derniers chiffres disponibles, les énergies renouvelables représentent 25% de l’électricité produite dans le monde. Le charbon (37%), le gaz (23%), le pétrole (4%), d’origine fossile et polluants, demeurent donc encore incontournables, le nucléaire se situant à 10%.

La situation en France est atypique, tant le nucléaire y a historiquement un rôle clé, suite à des choix politiques d’après-guerre où l’on désira assurer l’indépendance énergétique du pays. Le nucléaire représente ainsi 71,6% de l’électricité produite, contre 10,3% pour le thermique et plus de 18% pour le renouvelable (dont 10 % pour l’hydraulique, 4,5% pour l’éolien, 1,7% pour le solaire et un peu plus de 1% pour les bioénergies ou biomasse). Un total en léger recul car la sécheresse a induit une moindre production des centrales situées sur les barrages. Mais la montée en puissance espérée reste d’actualité et l’objectif de 32% de renouvelable en 2030 est confirmé.

Des unités plus grandes

Pour ce faire, si l’apport des particuliers n’est certes pas négligeable, via notamment la pose de panneaux photovoltaïques sur les toits des habitations ou l’aménagement d’unités de méthanisation pour produire du biogaz dans des exploitations agricoles par exemple, un consensus s’est fait jour pour que des sociétés privées, l’État ou les collectivités locales initient des projets d’envergure plus vaste.

Ainsi, pour ce qui est du solaire, des centrales photovoltaïques synonymes de plusieurs hectares de panneaux ont été réalisées ou sont en projet, notamment sur l’île de la Réunion ou dans le Sud-Ouest de la France. On y est cependant encore loin de produire jusqu’à 350 MGW comme c’est le cas de la plus grande unité du genre en Californie (soit moins de 10% encore d’une centrale nucléaire). Mais la France voit également se dessiner des projets de centrales solaires thermiques, dans lesquelles des capteurs chauffent un fluide qui produit l’électricité. Leur avantage : elles continuent à produire même après le coucher du soleil. Une première unité fonctionne déjà en Corse, une seconde va voir le jour dans les Pyrénées.

Le nombre de parcs éoliens regroupant des éoliennes supérieures à 12 m continue par ailleurs de croître dans l’Hexagone. Les progrès de la technologie permettent de mieux contrôler leur fonctionnement selon la vitesse du vent. Si le potentiel est encore conséquent, il devient néanmoins toujours plus délicat d’intégrer ces éoliennes dans le paysage.

Sur le plan des centrales hydrauliques, en revanche, il n’y a plus de projets de barrages en cours, mais on observe a contrario que des particuliers remettent en service certains moulins, ce qui permet en outre de réguler les cours d’eau.

Demain commence aujourd’hui

Reste la biomasse, le gaz carbonique dégagé lors de la combustion du bois, des déchets, des boues étant compensé par le gaz absorbé durant leur croissance par les végétaux. Dans un même ordre d’idée, des unités de méthanisation à grande échelle ont été construites. Mais rien n’est parfait : il demeure toujours des déchets dont les effets polluants sont pointés par certains experts, surtout quand ils sont dispersés sur les sols en guise de compost.

Il n’empêche : si l’on ajoute que de plus en plus de particuliers voire d’immeubles se chauffent au bois ou grâce à la géothermie (récupération de la chaleur du sol pour alimenter les chaudières) et que la filière du biocarburant n’a rien de dérisoire, on constate que les choses évoluent dans le bon sens.

Même si, parfois, la technologie reste perfectible : les centrales hydroliennes (utilisant l’énergie des marées) déjà en activité, notamment sur le littoral breton, sont encore loin d’atteindre leur potentiel espéré.

Pour autant, c’est bien aujourd’hui que se dessinent les énergies de demain.

Auteur de l’article : Eric lebon

Eric lebon chargé du site internet et webmaster. De l’élaboration de la stratégie écologique de l’habitat et à sa mise en place, je vous aide à comprendre et développer votre habitat écologique. Formation : Technicien maintenance éléments confort climatiques.